Costumes d’Italie

[COLIN Alexandre-Marie], [MIGNOT Edouard (?)], [ANONYME].

Ensemble de quatre dessins de personnages en tenues régionales d’Italie

Aquarelles sur papier.

[France, vers 1825-1830 ; s.d. ; 1843]

  1. [COLIN (Alex­an­dre)]. Dessin signé « A Colin » au cray­on (dimen­sions : 268 × 193 mm) : Femme envel­op­pée dans un long châle-manteau noir, signe de deuil. Sous la sig­na­ture, sceau invis­ible appli­qué sur le papi­er. Alex­an­dre-Mar­ie Colin (1798−1873), entre en 1814 dans l’atelier du peintre Anne-Louis Giro­det au sein de l’école des Beaux-Arts de Par­is. Il fut l’ami de Delacroix, Géri­cault et Bon­ing­ton. Il ren­con­tra ce derni­er en Nor­man­die en 1821 et l’accompagna en Ang­le­terre en 1825. Membre des cén­acles romantiques, il débuta au Salon dès 1819 et y présenta vingt-neuf œuvres tout au long de sa car­rière. Il est con­nu pour ses tableaux et litho­graph­ies évoquant not­am­ment des acteurs dans les cos­tumes de leurs rôles, des sujets romantiques, des vues d’Italie et des scènes his­toriques illus­trant la lutte pour l’Indépendance de la Grèce, inspirées dir­ecte des écrits de Lord Byron. Nous con­nais­sons ses voy­ages en Nor­man­die et à Lon­dres entre 1821 et 1825 avec son ami et dis­ciple Richard Parkes Bon­ing­ton. Ce derni­er, grand aquarel­liste, est en Italie vers 1826, peut-être encore accom­pag­né de Colin. Le recueil de litho­graph­ies Cos­tumes de diverses provinces d’Italie recueil­lis et litho­graph­iés pub­lié en 1830 par Alex­an­dre-Mar­ie Colin et le litho­graphe Lemer­ci­er, nous offre des exemples vibrants de son voy­age en Italie (Exem­plaire con­sulté, INHA, Fol Est 684) et atteste de l’influence de ses études aquarellées sur ses pro­duc­tions pic­turales une fois de retour dans son atelier parisien.

  2. [MIGNOT (Edou­ard) (?)]. Dessin à l’aquarelle sur papi­er à dessin (dimen­sions : 148 × 135 mm) : Itali­enne en cos­tume tra­di­tion­nel napoli­t­ain assise sur un rocher environ­né d‘un pays­age montag­neux. Cette aquarelle est signée, au cray­on, « E M ». Ces ini­tiales cor­res­pond­ent-elles à E. Mignot, comme le souligne la men­tion manuscrite au cray­on portée sur le papi­er bleu, sup­port du dessin ? Un seul artiste français cor­res­pond à cette sig­na­ture : A. Édou­ard Mignot, graveur du XIXᵉ siècle, mort en 1903, membre de la Société des Artistes Français avec laquelle il expo­sa­it ses œuvres (voir Benez­it, « Mignot, A. Edouard »).

  3. Deux dess­ins recto-verso (dimen­sions : 280 × 220 mm) en lav­is plus tardifs, non signés. Au recto : noble itali­enne dans une longue robe rouge ourlée de jaune, corsage et coiffe blanche, port­ant des boucles d’oreilles de perles (men­tion en haut à droite à la plume au lav­is rouge « febb 1843 »). – Au verso : chas­seur barbu, coiffé du chapeau brun pointu de la région napoli­t­aine, assis sur une marche ten­ant son fusil déchar­gé d’un air las (men­tion au lav­is en haut à droite « d’II febbraio 1843 »).