Le théâtre parisien de la Belle-Époque à l’après-guerre
[LIVRETS DE THÉÂTRE].
Ensemble de livrets et programmes de théâtres parisiens
France, Paris, 1912 et 1941-1956
Divers formats
Huit programmes du Théâtre des Variétés de 1912 : livret de la pièce « Mariages d’Aujourd’hui », comédie en 3 actes d’Albin Valabrègue, jouée en 1912 ; livret de la pièce « Le Bois sacré », comédie en 3 actes de Gaston A. de Caillavet et Robert de Flers, jouée également en 1912 ; Mai, 2 livrets de la pièce « Orphée aux Enfers » ; livret de la pièce « Le Bonheur sous la Main », comédie en trois actes de Paul Gavault ; livret de « L’Enfant Prodigue » de M. Carré ; et 3 programmes de la direction estivale de 1912, avec la représentation des pièces « Les joies du plein air » de Mouézy-Éon, « Un soir de Pâques » d’Albert Keim et Alfred Gragnon, et « Les Amours d’Ovide », comédie en 2 actes en vers de MM. Mouézy-Éon, J. Auzanet et R. Faral.
« Les Variétés sont le Louvre, le Conservatoire, la Comédie-Française de l’opérette. […] [Geneviève de Brabant] ne pouvait nulle part ailleurs rencontrer une interprétation plus brillante. Il n’est en effet pas un théâtre qui puisse, actuellement, réunir un lot de joyeux drilles comparables à [Albert] Brasseur, Guy, Max Dearly, Prince et Moricey […] » (voir : Comoedia, 22 février 1908, disponible en ligne sur Gallica).
Sous l’égide de Fernand Samuel, dit « Samuel le magnifique » (1862−1914), le Théâtre des Variétés connut sa période faste à la Belle Époque, avec sa troupe incomparable. Mistinguett (1875−1956), chanteuse et actrice, est à l’affiche dans plusieurs de ses pièces. De nombreuses reproductions photographiques la représente. Également de nombreuses photographies de la troupe (Brasseur, Guy, Max Dearly, Charles Prince, Moricey, Germaine Reuver, Jeanne Granier, Amélie Diéterle, Jeanne Saulier,…) et deux d’Andrée Spinelly (1887−1966) qui joue alors « Le Bonheur sous la main ».
Notons un charmant dessin de l’illustrateur René De Coninck (1907−1978) reproduit dans le livret « Mariages d’aujourd’hui » qui illustre une sortie de répétition générale devant le théâtre des Variétés.
Les livrets de théâtre étaient de véritables vitrines pour les magasins de l’époque auprès de la grande bourgeoisie parisienne. Nous pouvons y voir des actrices portant des créations de Jeanne Lanvin, des réclames pour des parfums (Gellé frères, V. Rigaud), des automobiles (Daimler, Renault), des créations féminines rappelant les tenues du Titanic, ainsi que de nouvelles innovations comme le grille-toast « Kirby », la dynamo « Phi » de la Société des Phares Blériot (avec une note de Jeanne Granier : « L’éclairage électrique pour une automobile ! Mais c’est l’idéal quand on a comme moi une dynamo P.H.I qui fonctionne toujours parfaitement et silencieusement »).
Théâtre du Palais-Royal : 1916, « Le Poilu » de MM. Hennequin et Veber ; Février 1917, « Madame et son filleul » des mêmes.
Théâtre du Gymnase : 1915, « A la Française ! » revue ; 1916, « Le Rubicon » d’Edouard Bourdet ; « Le Grand Raymond » ; 1917, « La veille d’armes » de MM. Farrère et Nepoty ; « La petite dactylo » de MM. Hennequin et Mitchell ; « La charrette anglaise » de MM. Berr et Verneuil ; « La Layette » d’André Sylvane ; Juin 1917, « La Volonté de l’Homme » de Tristan Bernard ; Août et Septembre 1917, « Les deux vestales » de Philippe Maquet
Théâtre des Bouffes-Parisiens : 1916, « Mon Bébé ! » de Maurice Hennequin, mis en scène par Max Dearly ; « Faisons un rêve !… » de et avec Sacha Guitry ; 1917, « Le Poilu » de MM. Hennequin et Veber ; « Kit » de MM. Worral et Terry, mis en scène par Max Dearly ; Avril 1917, « Le nouveau scandale de Monte-Carlo » de Sacha Guitry ; Mai 1917, « Le Poulailler » de Tristan Bernard ; Juin 1917, « Un Type dans le genre de Napoléon », « Chez la Reine Isabeau » et « Un soir, quand on est seul… » de Sacha Guitry.
Théâtre de la Renaissance : Programme 1909 – 1910, « Mon ami Teddy » de MM. Rivoire et Besnard
Théâtre du Châtelet : Mai 1911, « Festival Beethoven » sous la direction de Félix Weingartner ; Juin 1911, « The Quaker Girl » comédie musicale de James T. Tanner
Théâtre des Champs-Elysées : [Printemps 1914], « Tristan et Isolde »
Théâtre de la Porte Saint-Martin : 1912 et Janvier 1917, « Cyrano de Bergerac » d’Edmond Rostand (correction manuscrite à la distribution) ; 1915, « La Femme nue » d’Henri Bataille ; Octobre 1916, « Le Sphinx » d’Octave Feuillet (2 exemplaires) ; Août 1916, « Les Oberlé » d’Edmond Haraucourt ; Février 1917, « Anna Karénine » adapté par Edmond Guiraud ; Mai 1917, « La Flambée » d’Henry Kistemaekeers et « La Jeunesse de Louis XIV » d’Alexandre Dumas ; Août 1917, « Le Chemineau » de Jean Richepin ; Octobre 1917, « Montmartre » de Pierre Frondaie ; Décembre 1917, « Grand-père » de Lucien Guitry.
Théâtre de l’Ambigu (puis du Nouvel Ambigu) : 1915, « Ma Tante d’Honfleur » de Paul Gavault ; 1916, « La Femme X… » d’Alexandre Bisson ; (et Septembre 1917) « Le Maître de Forges » de Georges Ohnet ; « Le Chemineau » de Jean Richepin ; Mai 1917, « Lili » de MM. Hennequin et Millaud, avec Albert Brasseur ; Juin 1917, « Le Mariage de Mlle Beulemans » de MM. Fonson et Wicheler avec Hélène Dieudonné ; Juillet 1917, « Ils y viennent tous… au Cinéma », revue cinématographique avec Mistinguett, Mayol et Signoret ; 1917 – 1918, « Mam’zelle Nitouche » opérette avec Albert Brasseur ; Janvier 1918, « Le Système D » avec le même ; et Février 1918, « Le train de 8h. 47 » avec le même.
JOINT : Malgré les obstacles de l’Occupation, les représentations s’enchaînent, notamment les comédies pour divertir les Français. Pourtant, la censure y est omniprésente : les textes sont surveillés, coupés, et modifiés si besoin. Certains théâtres vont changer de nom comme le « Sarah Bernhardt » qui devient « Théâtre de la Cité ». Le théâtre de boulevard va dominer avec pour maître incontesté Sacha Guitry. De grands metteurs en scène des années 1930 (notamment Charles Dullin, André Barsacq et Gaston Baty) vont être prolifiques. L’après-guerre, le début des années 1950, est tout aussi représenté dans ce fonds très certainement conservé par un critique de théâtre, à en juger par la récurrence des représentations théâtrales.
Théâtre Marigny : Novembre 1952, « Mozart » de Sacha Guitry
Théâtre de la Renaissance : Septembre 1951, « Ce soir à Samarcande » de J. Deval, mis en scène par J. Darcante
Théâtre du Gymnase : Février 1942, « Comédienne », de J. Bousquet et P. Armont ; Avril 1942, « L’Anneau de Sakountala », mis en scène de P. Richard-Willm ; Septembre 1942, « Le Fauve », d’Eddy Ghilain, mis en scène par Paule Rolle
Théâtre de l’Atelier : Décembre 1941, « Eurydice » d’Anouilh, mis en scène par André Barsacq ; Avril 1942, « Sylvie et le Fantôme », d’Alfred Adam, mis en scène André Barsacq ; Février 1951, « Colombe » de J. Anouilh mis en scène par Barsacq ; Février 1952, « La tête des autres » de Marcel Aymé ; 1954, « Les Quatre Vérités » de Marcel Aymé.
Théâtre Michel : 1912, 3 programmes ; Mars 1942, « Vingt-cinq ans de bonheur » de G. Lefrancq, mis en scène par J. Baumer, en deux exemplaires ; Mai 1943, « Les jours heureux », de C.-A. Puget
Théâtre Edouard VII : Décembre 1951, « Ombre chère », de Jacques Deval
Théâtre des Ambassadeurs : Janvier 1953, « Evangeline » d’Henri Bernstein
Théâtre de l’Athénée : Mars 1942, « Comédie en 3 actes » de H.-G. Clouzot, mis en scène par Pierre Fresnay ; Avril 1943, « Colinette » de Marcel Achard, mis en scène par Pierre Dux ; Avril 1951, « …Nous étions trois… » de Jean Sarment ; « Il est minuit, docteur Schweitzer » de G. Cesbron, mis en scène par F. Darbon ; Janvier 1952, « Le Profanateur » de T. Maulnier, mis en scène par T. Balachova
Théâtre des Mathurins : Mai 1943, « Solness le Constructeur », d’H. Ibsen, mis en scène par Marcel Herrand ; Avril 1947, « Morts sans sépulture » de Jean-Paul Sartre, mis en scène par M. Vitold
Casino de Paris : Saison 1942 – 43, « La Chanson de Paris » avec Suzy Solidor, et « Toujours Paris » ; Juin 1943, « Pour toi Paris »
Théâtre des Bouffes-Parisiens : Janvier 1942, « Une jeune fille savait… » d’André Haguet, mis en scène par J. Baumer
Comédie des Champs-Elysées : « Snouck » de Philippe Frey ; Mai 1943, « Le Survivant » de J.-F. Noël, mis en scène par R. Rouleau ; Novembre 1949, « La demoiselle de petite vertu » de Marcel Achard, mis en scène par Claude Sainval ; Juin 1951, « Un caprice » d’Alfred de Musset, mis en scène par C. Sainval et « Adèle ou la Marguerite » de Jean Anouilh, mis en scène par Roland Pietri
Théâtre Montparnasse Gaston Baty : Janvier 1942, « La Célestine » de F. de Rojas, mis en scène par Jean Meyer, et « Marie Stuart » de Marcelle-Maurette, mis en scène de Gaston Baty ; Mai 1943, « Cristobal » de C. Exbrayat, mis en scène par J. Darcante
Théâtre National du Palais de Chaillot : Avril 1943, « Le Roi d’Ys », opéra ; Octobre 1954, « Mazowsze », ensemble de danses polonaises
Théâtre de Paris : Octobre 1942, « Mon Bébé » de Maurice Hennequin ; Avril 1943, « Les Inséparables » de G. Lefrancq, mis en scène par J. Baumer
Théâtre des Nouveautés : 1942, « La Course à l’amour » opérette de Lucien Parin ; Mars 1942, « Ça va papa ! » opérette mis en scène par Georgé ; Mai 1942, « Attends-moi » d’Alex Madis, mis en scène par H. Beaulieu ; Juin 1942, « La pension Farge » de Noëlle Verdier
Théâtre des Deux Ânes : Janvier 1942, « Rions », revue de René Paul et Roger Sardou, mise en scène par Georgé ; Août 1942, « La Butte qui chante… », revue de V. Tarault et M. Cab, mise en scène par Georgé
Théâtre de la Madeleine : Décembre 1951, « Vogue la galère » de Marcel Aymé, mis en scène par Douking
Mars 1952, « La feuille de vigne » de J. Bernard-Luc, mis en scène par Pierre Dux ; Décembre 1952, « Hélène ou la Joie de vivre » d’André Roussin et M. Gray, mis en scène par Louis Ducreux
Théâtre de la Michodière : Octobre 1942, « Comédie en 3 actes » produite comme au Théâtre de l’Athénée
Septembre 1949, « Les œufs de l’autruche » d’A. Roussin et « L’école des dupes » ; Septembre 1954, « Les Cyclones de J. Roy ; Mars 1955, « Les œufs de l’autruche » d’A. Roussin, et « Les grands garçons » de P. Geraldy
Théâtre Antoine : Avril 1950, « Fric-Frac » ; Septembre 1951, « Le Diable et le Bon Dieu » de Jean-Paul Sartre, mis en scène par Louis Jouvet ; Janvier 1953, « L’Heure éblouissante » d’Anna Bonacci, mis en scène par Fernand Ledoux ; S.d., « Le Cœur volant » de C.-A. Puget, mis en scène par J. Bertheau, avec pour couverture un dessin de Toulouse-Lautrec qui illustrait le premier spectacle du Théâtre-Libre (La Loge au mascaron doré de 1893, lithographie conservée à la BNF, Paris).
Théâtre de la Cité : Mars 1942, « La volupté de l’honneur » de L. Pirandello ; Mai 1942, « Les amants de Galice » de Lope de Vega ; Septembre 1942, « La Matrone d’Ephèse » de P. Morand et « Crainquebille » d’Anatole France ; Novembre 1942, « Richard III » de Shakespeare, mis en scène par Charles Dullin ; Avril 1943, « Mamouret » de Jean Sarmant.
Théâtre National Populaire : Programme de 1952
Théâtre Hébertot : Avril 1951, « Rome n’est plus dans Rome » de Gabriel Marcel, mis en scène par Jean Vernier
Théâtre du Palais-Royal : 1959, « La vie parisienne » de Meilhac et Halévy, mis en scène par Jean-Louis Barrault
Théâtre du Gymnase : Novembre 1938, « Adam » de Marcel Achard
Théâtre Verlaine et Théâtre Indépendant : Février 1951, « La Tragédie optimiste » de V. Vichnevski
Théâtre Pigalle : 1929, « Histoires de France » de Sacha Guitry
Théâtre du Châtelet : 1921, « Revue des Vingt Scènes »
Théâtre National de l’Opéra : Mars 1937, Concert de l’orchestre philarmonique de Londres, sous la direction de Sir Thomas Beecham
Compagnie du Schiller-Theater et du Schlosspark-Theater : 1954, « Le Château » de F. Kafka adapté par Max Brod.
Théâtre des Variétés : Octobre 1951, « Une Folie » de Sacha Guitry avec Sacha Guitry dans le rôle du Docteur Flache ; Janvier 1955, « Les 3 messieurs de Bois-Guillaume » de Louis Verneuil, mis en scène par Christian-Gérard ; Juin 1955, « A pleines gorges », revue de J. Vilfrid, J. Lemaire, et A. Tejero ; Juillet 1955, « Les vignes du seigneur » de Robert de Flers et F. de Croisset ; Novembre 1955, « Charmante soirée » de Jacques Deval ; Mars 1956, « Les enfants d’Edouard » de M.-G. Sauvajon, F. Jackson et R. Bottomley, mis en scène par Jean Wall ; Juin 1956, « Paris Galant 1956 », revue de J. Givais et Hemgé, mis en scène par Luska.